Verre d'eau en vue.

Publié le par boulafacette

Je me noie dans des verres d'eau, des gouttes d'eau, je peux même me noyer dans de la vapeur d'eau en ce moment. J'ai l'impression de rechuter.

 

Faites vos jeux, rien ne va plus.

 

C'est d'autant plus difficile de rechuter quand tu as clamé à ton entourage que ça allait beaucoup mieux, que tu étais en train de t'en sortir. Allélouiah.

Mais j'ai vendu cette biyatch de peau d'ours avant de l'avoir vendue.

 

Oubliez ce que je viens de dire, faites comme si de rien n'était.

 

Peut etre que je n'allais pas si bien, mais qu'à force d'aller mal j'avais envie de faire plaisir autour de moi. Je deteste causer du souci. J'ai peur que l'on se lasse de moi et mon mal être. Ben oui, je suis plus aussi rigolote, j'attaque frontalement les questions metaphysiques de la vie et de mon existence, je ne cache plus cette lucidité que j'ai toujours eu.

Et plus j'avance dans cette lucidité plus c'est dur.  Et plus c'est dur plus je me cache. Je ne sais pas exprimer mon mal être oralement. Je ne sais pas dire que je vais mal et pouvoir supporter les regards tristes et compatissant autour de moi.

Jusqu'ici je suis j' étais la reine du mentage à moi même. Ben oui, si les autres disent que ça va, c'est que ça va. Mais en fait, non.

Alors, y'a eu des avancées rapides, des pas en arrières très lents, pas mal de stagnation. Tout ça pour dire que j'avancais tout doucement.

Mais que là ça recule plus qu'autre chose, et j'ai peur de me prendre un mur. Ou de tomber dans une crevasse.


Alors les gens oubliez mon fanfaronnage, et mon discours bien huilé sur comment je suis en train de m'en sortir. Parce que j'ai pas l'impression d'en sortir du tout. J'ai cru voir la lumière de la sortie mais c'était la sortie de secours et en plus la porte est bloquée.

Tout avance si vite autour de moi, tout est si faux, si carton pâte, si parfait autour de moi.

Je suis quoi moi là dedans? une figurante? la star du film? le décor?

Je crève de cette douleur lancinante et usante dans ma gorge, dans ma poitrine, dans mon cerveau, cette douleur pire que les autres douleurs physiques que j'ai pu connaitre.

J'en crève que ça ne se termine pas, de n'avoir aucun contrôle dessus.

Je deviens misanthrope, j'exècre les bavardages inutiles, les enfoncages de portes ouvertes, j'exècre les rôles parfaitement joués par chacun, les moutons que nous sommes tous.

J'étouffe.


Encore là j'hésite à publier ce texte, peur de faire de la peine, peur d'inquiéter. Ne vous inquiétez pas, nul ne peut me sauver de moi même à part moi même. Ne vous affolez pas, ce n'est pas un SOS, je ne lancerais pas de SOS le jour où ça ira plus que mal. Ne paniquez pas je suis entourée. Mais tellement seule. Seule.

Rien ne peut m'aider sauf ce putain de cerveau qui fait bien ce qui lui plait quand ça lui chante. Surtout dans le bureau du psychiatre. Quand c'est le moment de se montrer nue, d'ouvrir ses tripes et de tout mettre sur le bureau, c'est à ce moment là que ce Fucking cerveau décide de faire le point et de dire que finalement ça va pas trop mal. Des angoisses? non. Des insomnies, oh parfois mais rien de grave. De la tristesse? pas tant que ça.

 

Mais je vais taper sur publier et tant pis. Ca me fait du bien de savoir que je suis lue (alors on s'affole pas j'ai pas 12 000 lecteurs, hein). Ca sert à rien mais ça me fait du bien.

 

 


 

 

 

 

 

 

Publié dans moi - me & myself

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F
Les amis on les serre dans ses bras. Les amis virtuels on peut les serrer dans ses parenthèses ?
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B
<br /> <br /> Evidemment!!!!! j'adore les parenthèses!!! merci Fab :-)<br /> <br /> <br /> <br />
B
je prends tout ce que tu me donnes ma Mu, merci de me lire
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M
Non tu ne te mens pas.<br /> La preuve avec cet article.<br /> <br /> Des cœurs, des hugs, et des mps à n'en plus finir de se lire si tu en as besoin.
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