Rencontres

Publié le par boulafacette



Il y a cette femme qui travaille au restaurant où tu as tenu absolument à m'emmener.C'est la mère de ta meilleure copine qui tient le resto.
J'ai donc partagé mon repas avec deux préados gloussantes, toi et ta copine.
Rencontre merveilleuse avec cette femme qui s'est mise à me parler comme si on se connaissait depuis des lustres. Impression partagée. Parler de nos filles, de la difficulté à faire de la recomposition dans de l'amour, difficulté à être au centre de ce drame qu'est la vie.
Une vraie complicité entre nous en quelques minutes. L'impression qu'elle pourrait être une proche depuis longtemps.
Un soulagement à entendre des mots indicible par soi même. Un soulagement d'entendre que y'a pas que chez moi que c'est compliqué.
Cette femme qui parle de toi, qui t'as vu dans une de tes crises de fureur. Et qui me dit que c'est un appel au secours ces crises. Que quelque chose te manque.


Il y a cette prof d'Anglais qui me parle de toi comme jamais personne n'en a parlé. Sans te stigmatiser, sans être rejetante. Juste te prendre en compte telle que tu es. Un vrai sentiment de joie en l'écoutant. Oui tu es mystérieuse et tête en l'air, oui parfois tu te bloque. Et alors? Qu'importe. Tu as le droit. Tu es  comme cela et il ne faut pas chercher à te changer. Tu es intelligente, a de grandes capacités. Et tu parles de moi en fin de cours quand tous les autres eleves sont partis.
Love sur toi prof d'Anglais que j'aime. Que ta générosité de coeur puisse être contagieuse.

Il y a ce moment où le soleil tape sur ma tête, ta main plus si petite avec des grands doigts déliés dans ma main. Cette main qui s'accroche a la mienne. Il ya  ce moment où, dans la rue, tu vas decider de me dire ce qu'il se passe quand tu n'es que fureur, et cris. Tu me racontes que l'angoisse et la peur se mélangent et montent à l'interieur de toi. Que parfois ça monte et s'accumule pendant des jours et des jours. Et qu'un matin à cause d'un mot de travers, tout sortira sans que tu ne puisses endiguer ces sentiments. Tu me parles de ce mal être, de cette hypersensibilité et de ces angoisses. Je ressens comme une porte qui s'ouvre dans mon coeur. L'impression que tu as franchis une étape en mettant des mots sur ces crises.

Il y a cette amie d'enfance, qui en quelques mots va te définir, toi ma fille. Qui parle de toi comme étant fragile et extra-sensible. Tout comme elle. Et la lumière se fait . Oui tu es comme elle. A fleur de peau, sensible et aggressive, adorable et usante.  Digne d'amour.


A force d'entendre tout ces gens dire combien tu es fatiguante et horripilante, a force d'entendre que tout cela est de ma faute, moi la mère,  j'ai commencé à douter de moi même et de ma capacité à être à la hauteur. Même ton père a eu des mots dur envers toi, que je ne pourrais jamais oublier.
Je lui ai pourtant repété maintes et maintes fois que "si tu changes le regard que tu as sur l'Autre, alors l'Autre change".


Finalement ces mois passées loin l'une de l'autre auront été positifs.


J'ai hâte que tu reviennes dans mon nid ma belle.

 

Bon, on se détend du slip et on écoute ça:

 

Publié dans Grande Louloutte

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Et je suis en larmes ...<br /> Mais c'est de la joie, la joie de vos retrouvailles<br /> L'émotion, aussi, surtout de lire tout cet amour...<br /> <br /> Tu es une maman en or et tu as une fille juste pailletée comme toi ... Ne laisse jamais personne vous faire croire le contraire.
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